;)
Comment activer le changement grâce à la peur ?
La peur est une émotion à double visage.
Elle est utilisée par votre Ego soit pour vous protéger, soit pour vous limiter face au changement.
Faites donc la liste de vos peurs dans un premier temps, puis distinguez dans un second temps celles qui vous limitent de celles qui vous protègent réellement.
Par exemple :
- Avoir peur de faire du vélo est une limitation. Même si votre mental trouve tous les arguments pour vous rappeler que vous pouvez vous blesser à vélo… (oui mais aussi au ski, en faisant du sport, en voiture… alors je fais plus rien ?!)
- Avoir peur d’aller au devant d’une personne qui vous intéresse, pour garder la face si la personne vous ignore, est une limitation. Oui l’Ego en prendra peut être un coup mais votre Essence sera fière de vous, quoiqu’il se passe, car elle ne s’identifie pas à ce que l’autre pense.
- Avoir peur d’escalader un mur non prévu pour, sans sécurité, est une protection.
- Avoir peur d’insulter votre chef qui dépasse les bornes, vous protège (d’un licenciement pour faute grave par exemple).
- Avoir peur de quitter votre travail par peur de perdre le confort actuel, alors que vous peinez à vous y rendre chaque matin, vous limite…
Vous voyez la différence ?
A présent, recopiez uniquement les peurs qui vous limitent, sur une autre feuille.
Dans votre liste des peurs qui vous limitent, choisissez celles qui vous font le moins peur et commencez par vous confronter à celles-ci.
Ce n’est qu’en vous confrontant à la peur qui s’active face à du nouveau, que vous pourrez sortir de votre zone de confort et faire de nouvelles expériences de vie. Vous pourrez ainsi apprendre davantage sur vous-même, découvrir de nouvelles potentialités.
Une des clefs importantes pour se confronter à ses peurs est de savoir y faire face, en douceur. Et pour ça, le temps est votre meilleur allié. Ce challenge est un apprentissage qui va demander de franchir des étapes, qu’il faut respecter.
Essayer de brûler une étape, c’est prendre le risque de se faire mal, de se blesser, et donc d’alimenter, de confirmer, la peur initiale. Plus la blessure est grande, plus grande est la peur. Pire qu’un retour à la case départ, ça peut être vécu comme un vrai recul! Ce qui n’est donc pas du tout le but.
Donc on y va, lentement mais sûrement…
Sachez que le plus dur est de se mettre en selle! Une fois l’action initiée, vous avez fait le plus dur.
Se confronter à ses peurs ne veut pas dire “se faire violence”
Ne pas s’écouter peut même avoir des conséquences physiques. Les entorses et autres fractures des membres inférieurs (qui symbolisent notre capacité à “aller de l’avant”), viendront par exemple nous réclamer plus de douceur et d’écoute.
Sachez écouter votre propre rythme même si votre entourage (bienveillant) vous pousse à continuer.
Restez très attentif à votre limite lorsqu’elle s’exprime pendant l’action (fatigue, irritabilité, sensation de dévalorisation, douleur …).
Elle est alors réelle (elle existe dans l’instant) et non illusoire (passée ou future).
Oui… le passé n’existe plus et le futur n’existe pas encore. Seul le présent est “réel”.
Que l’action se soit bien passée ou avec difficulté (mais sans danger réel) recommencez le plus vite possible.
Plus vous attendrez entre chaque essai, plus ce sera difficile d’y retourner et de dépasser cette peur.
Alors bon dépassement de vous-même !
Et soyez maintenant prêt à accueillir la confiance…
Aurélie Aspert
N’hésitez pas à poser vos questions dans les commentaires si cet article en a soulevés. Je vous répondrai au plus vite.
A part la peur qui cache notre potentialité, quelle autre chose existe qui nous empêche d’attendre notre potentialité?
Bonjour Anonyme,
Tel un oignon, nous avons de nombreuses couches invisibles en nous. Ces couches, la plupart du temps inconscientes, nous empêchent d'atteindre le "coeur": notre plein potentiel. Ces couches que nous épluchons au fur et à mesure en thérapie (Et oui! Bien souvent cela fait pleurer aussi...) sont reliées à des mémoires souffrantes conscientes et inconscientes. Ces mémoires de souffrance peuvent être personnelles, c'est à dire, que nous les avons vécues dans notre passé, que nous nous en souvenions ou non. Elles peuvent être aussi transgénérationnelles, c'est-à-dire qu'elles appartiennent à l'histoire de notre famille, que nous le sachions ou non. Ou encore elles peuvent être "antérieures", elles sont alors reliées à l'inconscient collectif. Ces mémoires souffrantes que nous portons - qu'elles soient personnelles, transgénérationnelles ou antérieures - agissent comme des filtres inconscients qui nous font voir et comprendre la vie à travers un certain prisme. Cette vision spécifique de la vie, entraine des comportements et des automatismes personnels et relationnels qui agissent sur notre environnement extérieur. Ensuite notre environnement extérieur nous renvoie, tel un miroir, les conséquences et répercutions de ces comportements conscients et inconscients. C'est ce qui active les schémas répétitifs. Travailler sur ses schémas répétitifs en libérant les mémoires souffrantes associées, permet d'accéder à de nouvelles potentialités en nous. C'est tout l'objectif de La Position Essentielle.
Comment différencier une limite "juste" de l'égo qui voudrait nous faire revenir dans notre zone de confort? Par exemple, si je vais courir pour la première fois depuis longtemps et qu'au début j'ai du mal à reprendre mon souffle. Si je m'écoute sur l'instant, j'aurais envie d'arrêter. Or si je poursuis, je vais peu à peu reprendre le rythme. Alors où placer son curseur?
Bonjour Alix et merci pour cette très bonne question.
Tout d'abord il est important de différencier un message émotionnel comme la peur et un message physiologique comme un essoufflement.
Dans l'exemple que vous présentez, il ne semble pas y avoir d'émotion mais une discussion intérieure qui utilise l'argument de votre essoufflement pour vous faire arrêter. Votre essoufflement est un message physique important à écouter pour prendre votre temps, c'est-à-dire y aller progressivement. Très certainement pas pour "arrêter" de courir dans l'instant ou définitivement. Vos expériences passées vous l'ont d'ailleurs très probablement déjà démontrées.
Le mental se satisfait TOUJOURS de sa zone de confort... sauf quand celle-ci devient inconfortable justement. Il voudra donc toujours vous limiter quand il s'agit de sortir de cette dite "zone de confort".
Si par contre vous avez expérimenté de la peur, en vous sentant essoufflée, alors il est utile de voir QUAND cette émotion est apparue. Est-elle apparue avant ou après la discussion intérieure?
Si l'émotion vient en premier lieu, il s'agit d'un message important à prendre en compte. Un message que vous allez éventuellement pouvoir mettre en sens (mental) dans un second temps. Si c'est votre mental (discussion intérieure) qui est présent en premier lieu et qui génère ensuite une émotion... alors il essaie de vous berner et vous limiter dans votre quête de changement.
Dans votre cas, j'imagine bien la situation suivante : l'essoufflement est venu en premier, ensuite la discussion intérieure, puis éventuellement dans un troisième temps l'émotion... non ?
Sachez qu'en cas de danger réel physique, la peur agit en nous comme un anesthésiant des pensées, et le corps se fige ou fuit de manière instinctive. Le mental n'entre pas en action. Dès lors que les "pensées" viennent vous présenter tout un tas d'arguments "discutants" la situation, vous pouvez être sure d'être face à une limitation.
Cela peut paraitre subtile et compliqué dans un premier temps. Mais les modules sur les émotions et l'Ego qui nous limite, présentés dans la formation en ligne, vont vous éclairer davantage en approfondissant les différentes subtilités de nos limitations.
Bonne évolution à vous !