La dépression selon La Position Essentielle

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La dépression selon La Position Essentielle

La DE-PRESSION, une autre voie de diminution de la pression intérieure. Comment entendre ses messages pour l’apaiser ?

Je m’intéresse et me pose des questions quant à la dépression.
J’imagine, comme toutes les maladies, les symptômes de la dépression sont là pour nous faire ré-agir et concentrer nos pensées sur nos besoins profonds. Or, parmi les symptômes de cette maladie, il y a “l’incapacité d’agir” et une forte tendance à concentrer ses pensées sur ce qui ne va pas. Cibler notre besoin profond et agir en conséquence parait, par conséquent, particulièrement compliqué puisque les symptômes empêchent le malade de penser et d’agir comme il conviendrait de le faire.
L’effet Placebo me semble également compliqué puisque : Symptômes = Pensées négatives -> Le symptôme empêche le “remède” = s’autoguérir par les pensées.

Je ne sais pas si ma logique est compréhensible/exacte mais je voulais savoir ce que tu en pensais !
As tu une interprétation/ des outils/des conseils dans le cas de cette maladie ? 
Aussi, qu’en est-il de la “muraille de Chine” dans le cas de cette maladie ?” — Marie (formée à La Position Essentielle)

La DE-PRESSION

La dépression est une maladie psychologique qui touche le mental, les émotions et le corps physique.

Ses symptômes sont notamment l’incapacité d’agir et l’alimentation de pensées négatives.
Les personnes dépressives ont donc des difficultés à penser et à agir comme les autres.
De ce fait, Marie se demande si le symptôme ne bloque pas la capacité à cibler le besoin profond et agir en conséquence (outils de La Position Essentielle (LPE) pour traiter la maladie) ; ainsi que l’accès à l’effet placebo qui représente la capacité à s’auto-guérir par la pensée.

Revenons donc d’abord sur le mot “EXPRESSION”.

Dans EX-PRESSION vous pouvez entendre :

EXtériorisation de la PRESSION intérieure

Les émotions qui naissent en nous créent cette “pression intérieure”.

C’est pour cette raison qu’on parle en psychologie de la nécessité d’exprimer ses émotions (verbalement, physiquement (larmes, fuite, cris, sport etc.), artistiquement … ) pour aller mieux, pour soulager la pression intérieure en la sortant à l’extérieure.

“Tout ce qui ne s’exprime pas, s’imprime”

Cependant, certaines personnes ont des difficultés à faire cela. A cause de croyances personnelles et souvent familiales cette capacité d’auto-soulagement, n’a pas pu leur être transmise ou bien a été perdue en chemin. Dès qu’une émotion considérée par la croyance de manière “négative” se pointe… ils s’en défendent et dépensent beaucoup d’énergie pour la “re-tenir”. S’en le savoir, ils accrochent donc cette émotion en eux. Elle ne peut partir et crée un “bouton émotionnel” qui se réactive ultérieurement et autant de fois qu’il est nécessaire pour que cette écoute intérieure puisse se faire.

Avec la méthode LPE, qui dit écoute dit surtout écoute corporelle, plus que mentale. C’est-à-dire mettre du sens sensoriel plus que du sens mental en contactant physiquement la sensation émotionnelle et en l’accueillant sans condition, pour la laisser faire ce qu’elle sait le mieux faire. Dans un second temps seulement, le sens mental peut être ajouté pour rassurer l’Ego, mais ce n’est pas “nécessaire”. C’est ce que LPE vous apprend à faire avec une technique psycho-corporelle simple de respiration en conscience. L’hypnose, la méditation ou la sophrologie vous aideront également pour cela.
Cf. l’article“Comprendre (l’origine de ses troubles) est-il essentiel ?” pour rappel de ces notions.

Mais lorsque la voie de l’EX-PRESSION n’est pas possible ou limitée, notre être peut utiliser une autre voie de diminution de cette pression intérieure, la DE-PRESSION.

En fait, la DE-PRESSION nous vide sans que l’on ait rien à faire. Elle VIDE pour nous.
C’est pour cette raison que ses symptômes sont associés à un vide d’envie, d’énergie, et parfois même de ressenti et de pensée. La concentration étant aussi affectée.

Le symptôme dépressif n’empêche pas la voie de la guérison, il la mime.
Il montre la direction à prendre.

Ce qui est demandé par la dépression c’est de vider les pressions intérieures, en acceptant de contacter ce qui est là, maintenant, sans fuir.

Ainsi, sans énergie, plus de fuite possible par les activités.
Les difficultés de concentration et de pensée, freine le mental et ses scénarios négatifs.
Sans envie, plus de fuite en avant vers un ailleurs/demain qui concentre les énergies à l’extérieur de soi, à l’extérieur de l’ici et maintenant.
Et sans ressenti, il est enfin possible de ressentir le vide en soi.
Encore faut-il l’accepter. Et avec lui la peur qui l’accompagne bien souvent.

Bien sûr, il arrive que le brouillard mental ne soit pas suffisant pour arrêter le flot des pensées négatives. Et dans ce cas, celles-ci alimentent et font perdurer la pression intérieure.
C’est pour cette raison que LPE propose un travail sur l’Ego (qui alimente ces pensées négatives) ainsi que des exercices psycho-corporels qui permettent de contacter physiquement cette pression intérieure.

En prenant conscience de cette influence intérieure (l’Ego) et en s’en désidentifiant, on court-circuite sa sur-consomation alimentaire (les émotions).
C’est un effort certes, mais qui est possible, dès lors qu’on se positionne en observateur des “histoires intérieures” qu’il vous raconte.

Enfin, il y a tout de même un (gros) Bémol :

Bien sûr, un égo ayant dirigé vers la dépression est un Ego qui a pris l’habitude de se nourrir plus que ce dont il a besoin.
Tout comme une personne qui se serait habituée à manger trop et qui aurait ainsi agrandit son estomac, elle va avoir beaucoup de mal à ré-apprendre à manger moins, même si c’est ce dont son corps a besoin. L’effet sevrage et détox va être difficile et va créer des résistances.

Et la plus grande résistance qui puisse exister chez les personnes qui ont une dépression profonde, voire une mélancolie, présente depuis toujours ou très longtemps, c’est le masochisme.

La psychanalyse définit le masochisme comme la capacité à avoir des “bénéfices secondaires à la souffrance”.

Ce sont des personnes qui ont une grande tolérance à la souffrance (intérieure et/ou extérieure) car elles y sont habituées d’une part mais aussi parce qu’elles en retirent des bénéfices psychologiques d’autre part.

Alors je sais, vous me direz : “Je vois vraiment pas quels bénéfices on peut avoir à souffrir !” . Et oui, je comprends ça, mais en fait c’est plus compliqué que ça en a l’air.

Les bénéfices sont associés à ceux de la position de victime. Sauf que cette fois le bourreau est intérieur. En souffrant ou en étant vulnérable, l’expérience (personnelle, familiale, culturelle) a montré que l’attention des autres pouvait se tourner vers eux. Elles peuvent réveiller le syndrome de sauveur chez les personnes qui y sont pré-disposées (problématique inconsciente complémentaire) et bénéficier ainsi de l’aide ou de l’attention qu’elles ne sont pas capables de s’accorder (car cela nourrit la culpabilité). (Cf. article : Le sauveur… héros ou bourreau ?)

Elles attachent ainsi l’autre à elles, pour tenter de diminuer ce sentiment de solitude intérieur. Seulement elles n’y arrivent pas, car la source de notre “complétude”, en tant qu’adulte, est à chercher à l’intérieur.

Pour d’autre, plus que le désir inconscient d’attirer l’attention de l’être aimé (souvent la mère en premier lieu), cela va se jouer dans la capacité même de se sentir exister. Comprenez, la souffrance intérieure comme la souffrance physique peuvent être des lieux de rencontre de soi.

“Moi qui me coupe de mon monde intérieur, je n’ai pas conscience de moi.
Je vis, continuellement concentré.e sur l’extérieur.
Si par contre, je ressens quelque chose de fort, je réalise que mon corps et mon coeur existe… que JE existe.
Et les idées noires (nom donné aux idées suicidaires) me rappellent que je suis vivant.e.”

Si le besoin de l’attention de l’autre et/ou le besoin de se sentir exister sont très importants, les bénéfices de la souffrance vont l’être également et probablement créer une FORTE résistance au changement.

C’est pour cette raison que la psychanalyse dit que le masochisme est la seule réelle impasse à la guérison.

J’ai moi-même fait l’expérience de patients que je n’ai pu accompagner jusqu’au bout. Parce que dès qu’il s’agissait de reprendre sa responsabilité ou de contacter la souffrance intérieure pour la libérer, le refus bloquait tout le processus thérapeutique.

Mr. L., par exemple, ne voulait pas venir en consultation parce qu’il était trop triste d’avoir perdu sa tante…

Marie me demandait, aussi, ce qu’il en était de la muraille de Chine dans la dépression (Cf. article). Considérez que la fonction écran géant de la muraille, activée lorsque la problématique profonde est touchée, est (presque) toujours allumée chez eux et que l’histoire qu’ils visionnent fait toujours le focus sur la partie vide du verre : sur ce qui manque. Et ce, pour qu’ils puissent voir ce miroir extérieur comme un signe demandant de contacter le vide à l’intérieur. Mais tant qu’ils refusent de porter leur conscience à l’intérieur, le film tourne en boucle.

Alors bien sûr, il y a différent degré de dépression et donc de résistance.
Pour certains cela sera plus facile, pour d’autres cela sera un vrai challenge mais tout de même possible. Toutefois, certaines personnes n’en sortiront jamais.

Ce qui peut être d’une grande aide quand les résistances sont importantes, ce sont les thérapies alternatives (énergétiques notamment) qui libèrent des croyances ancrées et des mémoires souffrantes inconscientes. Si ces verrous sont débloqués, la porte peut s’ouvrir. Et si la personne accepte sa vulnérabilité (en sortant de sa muraille) alors le changement intérieur aura lieu.

Pour cela, encore faut-il que l’Ego (Encore!!!) ne dévalorise pas ces pratiques non conventionnelles pour les rejeter et empêcher ainsi la voie de la libération par une nouvelle expérience, qu’elle soit étrange, qu’elle coûte du temps et/ou de l’argent, qu’elle réveille de la peur ou non.

C’est pour ça que quoiqu’il arrive, la solution se trouvera toujours à l’intérieur, que l’on demande de l’aide à l’extérieur ou pas. Car le premier pas est TOUJOURS intérieur.

Pour Résumer :

  • Le symptôme n’empêche pas la voie de la guérison, il la mime : faites donc le vide au niveau mental (calmez les pensées), au niveau émotionnel (libérez les émotions douloureuses) et au niveau physique (reposez-vous).
  • Et si les résistances sont trop importantes, tentez les thérapies alternatives (notamment énergétiques ou quantiques), pour débloquer les résistances et croyances, libérer les mémoires de souffrances alimentant la position de victime et amorcer le changement.

A bientôt pour un nouvel article sur La Position Essentielle.

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